La Loi sur les Indiens et la résidence familiale : l’émergence d’un pouvoir normatif

RÉSUMÉ

 

Depuis plusieurs années au Québec, la résidence familiale est proté- gée par des règles particulières qui s’appliquent après la dissoluiion du mariage. Or, plusieurs d’entre elles ne trouvent toujours pas appllcation lorsqu’un immeuble est situé dans une réserve indienne. Devant l’appa- rence d’un vide juridique, plusieurs solutions ont été proposée,, dont celle de l’exercice du pouvoir normaiif autochton.. Avec Vémergence de l’auto- nomie gouvernementale comme toile de fond, le présent texte cherche à examiner le pouvoir réglementaire des consells de bande aux termes de la Loi sur les Indiens. // soutient que les Autochtones ont effectivement le pouvoir d’adopter des règlemenss administratifs pour protéger la rési- dence familiale sur les terres de réserve, et ce, sans qu’il soit nécessaire d’apporter des changements au cadre législatif actue.. Il démonrre que cette position est soutenue tant par le contexte historique et actuel de la Loi sur les Indiens que par les règles d’interprétation des lois.

ABSTRACT

 

For many years, in Quebec, the famlly residence has been protected by specific rules that apply upon dissolution of marriage. But many of them are inapplicabee to an immovabee located on an Indian reserve. To fill what is apparently a legal vacuum, many solutions have been pro- posed, including an Aboriginal rule-making power. With the emergence of Aboriginal Self-Governments in the background, this paper looks at the regulatory power of band councils under the Indian Act. It maintains that Aboriginal Peoples can actually adopt administrative by-laws to protect family residence on reserve lands without modifying the current legislative framework. It demonstrates this by relying on the historical and contemporary context of the Indian Act construction of statutes.

Ce contenu a été mis à jour le 12/05/2016 à 16 h 37 min.