La dimension juridique des relations entre Samuel de Champlain et les Autochtones de la Nouvelle-France

Résumé

Contrairement à ce qui s’est pro- duit dans les colonies espagnoles, en Nouvelle-Fance, les Français ont privilégié le maintien de relations pacifiques avec les peuples autoch- tones. Même si les représentants de la couronne sont autorisés à les assujettir par la force, très rapide- ment, le roi exige le respect des trai- tés conclus avec eux. Ces alliances constituent d’ailleurs la première étape d’un processus de sédentari- sation et de conversion qui doit, dans l’esprit des autorités, culminer par l’assujettissement des Autoch- tones à la couronne. Pour l’heure, au début du XVIIe siècle, ils sont considérés comme des alliés vivant selon leurs propres coutumes. C’est pourquoi Champlain doit renoncer à appliquer le droit français dans les cas où un Français a été tué par un Autochtone, alors qu’il n’envisage même pas d’imposer ces règles quand les protagonistes sont tous autochtones.

Abstract

Unlike what occurred in the Spanish colonies, in New France, the French gave precedence to the pres- ervation of peaceful relations with Aboriginal peoples. Though the Crown representatives were empowered to compel their submission, very soon, the King ordered that treaties en- tered with them be respected. These alliances were but the first step in a process of settlement and conver- sion which, in the mind of the au- thorities, would culminate with the voluntary submission of Aboriginals to the Crown. For the time being, at the dawn of the Seventeenth cen- tury, they were considered allies living under their own customs. Therefore Champlain declined to apply French Law when a French- man had been killed by an Aboriginal; he did not even consider imposing these rules when all protagonists were Aboriginals.

Ce contenu a été mis à jour le 12/05/2016 à 16 h 37 min.